2023 : même pas peur !
La conjoncture économique actuelle bouleverse le quotidien des dirigeants qui doivent plus que jamais anticiper et identifier les risques qui pourraient impacter leur activité. Parcourons rapidement la check-list des principaux risques 2023 :
Votre entreprise est concernée par un ou plusieurs de ces risques ? Alors c’est le moment d’anticiper !
Anticiper les risques c’est identifier, en amont des difficultés, les solutions positives qui vous permettront de vous consacrer au développement de votre activité tout en faisant face à vos prochaines échéances [sans vous faire d’avantage de cheveux blancs !].
Concrètement, quels-sont les leviers et solutions à activer ?
1- S’équiper :
2- S’entourer : Une communication transparente et l’anticipation des difficultés permettent d’instaurer un climat de confiance entre l’entreprise et ses principaux créanciers et permettent d’organiser des négociations visant à obtenir l’une des solutions suivantes :
Juridiquement, ce n’est pas trop compliqué à mettre en place ?
Une fois le risque quantifié et positionné dans le temps, l’accompagnement juridique est facilité : on sélectionne le parapluie juridique adapté pour protéger le chef d’entreprise et la personne morale.
En plus des négociations bilatérales avec les créanciers concernés par ce type de mesures à mettre en place il existe des procédures dites « amiables » qui permettent de retourner au positif l’entreprise en organisant les négociations et en instaurant le climat de confiance évoqué ci-dessus.
Ces « procédures amiables » sont le mandat ad hoc et la conciliation. Elles sont le fruit d’une pratique non codifiée (c’est-à-dire non régulée par le Code de commerce) à l’origine.
Comment faire ?
Il faut solliciter auprès du Président du Tribunal de commerce dont dépend votre société la nomination d’un mandataire ad hoc / un conciliateur. Le mandat ad hoc est le cadre le plus informel mais qui permet, sous l’égide du mandataire ad hoc d’animer des discussions et de faire des propositions aux créanciers de votre entreprise. Une fois ces discussions avancées, le mandat ad hoc se transforme en conciliation et alors vous pouvez conclure un « protocole de conciliation » avec les créanciers invités à ces procédures strictement confidentielles.
Ce protocole de conciliation est ensuite soit « constaté » par le Président du Tribunal de commerce ou « homologué » par le Tribunal de commerce.
Le plus sécurisant est de faire homologuer le protocole de conciliation (la procédure est rendue publique mais pas les termes de l’accord obtenu) car ce protocole, une fois homologué, offre un privilège très important aux créanciers impliqués, appelé privilège de New Money qui les protège en cas de déconfiture par la suite, ce qui vous aide à négocier efficacement avec vos créanciers.
Enfin, si votre accord est homologué mais que par malheur votre entreprise se retrouve contrainte par la suite à solliciter l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, la date de cessation des paiements (sauf rares exceptions) ne pourra pas remonter avec la date d’homologation du protocole (cf. article du 23 janvier 2023 sur la notion de cessation des paiements).
Un accompagnement dédié est nécessaire pour éviter, dans l’hypothèse où la situation se dégrade, que l’entrepreneur ne se voit reproché d’avoir trop attendu ou d’avoir commis une faute.
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Le monde du Restructuring / Entreprises en difficulté cherche donc à conseiller aux entrepreneurs d’agir le plus tôt possible afin d’éviter une situation trop compliquée si ces outils ne sont pas mis en place. | |
Morgane KERGUÉLIN Senior Associate +33 7 86 25 02 01 |
Grégoire CHARLET Avocat +33 7 86 54 86 51
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